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— PROCÉDÉ PIGMENTAIRE A LA GOMME ARABIQUE ET SES CONTRETYPES NUMÉRIQUES

Mots-clés associés : Photographes - photographes

Cette formation propose l'apprentissage et/ou le perfectionnement de la technique du tirage a la gomme bichromatée ainsi que la réalisation des contretypes numériques (ou négatifs jet d'encre) adaptés à ce procédé. Tout le long du stage il sera simultanément abordé la lecture et l'interprétation des images.

Informations générales

Identification du stage

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Photographes, plasticiens et tout auteur désirant intégrer l'image à son travail de création.

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Connaissances photographiques de base.

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Le procédé pigmentaire à la gomme arabique bénéficie ces dernières années d'un renouveau que l'arrivée des outils informatiques n'a fait qu'accentuer. Associé à ces derniers il permet en effet l'obtention de tirages d'une précision inégalée.
Le procédé pigmentaire à la gomme arabique possède en outre un processus de fabrication artisanal ; il favorise par là-même l'expérimentation, la recherche et la création pour des photographes ou des plasticiens qui désirent davantage associer leurs tirages à la notion d'objet photographique qu'à celle de simple support d'image.
L'objectif de cette formation est qu’à l’issue du stage chaque stagiaire puisse produise ses propres positifs à la gomme aux normes des tirages d’exposition.

Note : les formations peuvent être également dispensées en espagnol.

  • Du 08/12/2020 au 12/12/2020
    Réf. Afdas : 1970621

40h (5 jours - 40.0h/semaine)
PARIS (Ile-de-France)
5 stagiaires


Financement à 100% par l'Afdas pour les publics recevables. Dans la limite des budgets disponibles.


Carlos Barrantes — 0778810701
info@carlosbarrantes.com

Informations pédagogiques

Programme pédagogique

Toutes les phases nécessaires pour la réalisation d’un tirage pigmentaire à la gomme arabique sont abordées depuis la confection d’un contretype numérique (négatif jet d'encre), la fabrication de l’émulsion pigmentaire, la chimie et la réalisation du tirage.
Le stage est l’occasion d’acquérir un maximum de connaissance sur le procédé:

STUDIO/ATELIER
- Présentation historique et théorique du procédé et fondements historiques des tirages photographiques.
- Visionnage de tirages d’exposition contemporains réalisés avec des procédés historiques.
- Liens fondamentaux qui associent les techniques historiques (artisanales) aux techniques conventionnelles (industrielles).
- Description des différentes techniques pour l’obtention du contretype.
- Liste du matériel, choix des consommables et des fournisseurs.

LABORATOIRE NUMERIQUE
Réalisation de contretype « négatifs jet d’encre » à partir de films numérisés ou de fichiers numériques :
- Critères pour ajuster les valeurs du contretype adéquat au procédé.
- Création d’une courbe de transfert (ou de linéarisation).
- Préparation et interprétation des fichiers numériques sur logiciel de traitement d’image.
- Impression jet d’encre haute définition sur film transparent.

LABORATOIRE PHOTOCHIMIQUE
Mise en œuvre du procédé :
- Fabrication de l’émulsion pigmentaire et la chimie.
- Choix du support papier et évaluation de son interaction avec l’image.
Pratique du procédé :
- Base photosensible du système.
- Couche de l’émulsion pigmentaire.
- Exposition aux ultraviolets.
- Développement du tirage.
- Clarification, lavage.

STUDIO/ATELIER
- Repique et finition.
- Examen comparatif des résultats (les stagiaires conservent les contretypes et les tirages réalisés).

Informations complémentaires (méthodologie, ...)

GOMME ARABIQUE (Tirage à la)

- Références historiques
Louis Alphonse Poitevin incorpore en 1855 le pigment aux colloïdes bichromatés, inventant ainsi le premier processus pigmentaire (processus au charbon, gomme bichromatée, gélatine bichromatée, etc.). De tous les processus celui qui obtint la plus grande popularité fut la gomme bichromatée. Même si ce processus fut exposé en 1858 avec l’œuvre de l’anglais John Pouncy il fut spécialement apprécié et utilisé par le mouvement Pictorialiste (courant esthétique très apprécié par les photographes pendant les années 1880-1920 car ils pouvaient ainsi travailler leurs copies comme ils l’entendaient, obtenant des images ressemblant plus à des gravures ou des dessins qu’à des photographies).
Parmi les photographes qui utilisaient ce procédé on remarque A. Maskely et R. Demachy (ils publient, ensemble, en 1898, un traité sur la gomme bichromatée), C. Puyo et E. Steichen.

- Qu’est ce qu’un tirage à la gomme arabique ?
Le tirage à la gomme arabique, est une copie positive. Il consiste à étendre, sur une feuille de papier, une émulsion, composée de gomme arabique, de bichromate du potassium et de pigment. Une fois sec, le papier est mis en contact avec le négatif (au format de l’image finale) puis exposé aux ultraviolets ; la lumière rend insoluble la gomme bichromatée qui retiendra le pigment. Pendant le dépouillement (pseudo développement) qui se fait dans l’eau, la gomme arabique se décolle plus ou moins selon la quantité de lumière reçue, donnant ainsi une image positive de la couleur du pigment utilisé. Selon l’aspect et la méthodologie employée à la réalisation du tirage, historiquement, deux écoles se différencient :
- « Méthode à la française » : procédé utilisé spécialement en France. Consistant en une épaisse couche de gomme, chargée de pigment, avec des multiples interventions de la part du tireur pendant le dépouillement (avec un pinceau, du coton tige, de la sciure…), lorsque l'image apparaît.
- « Méthode à l’anglaise » : procédé utilisé spécialement dans les pays anglo-saxons consistant en une fine couche de gomme où l'image apparaît par dépouillement sans intervention de la part du tireur.

- Qualités du procédé
Le procédé à la gomme arabique est une technique de tirage par contact, que produit une image en léger relief. À l’examen à la lumière rasante on peut percevoir des épaisseurs différentes de gélatine / gomme. Les couches les plus hautes correspondant aux zones sombres, les plus basses aux hautes lumières.
La gomme arabique appartient au groupe des procédés pigmentaires et présente deux avantages face aux autres procédés historiques avec de sels métalliques:
1.- Elle permet d’obtenir des copies en couleur, utilisant des pigments différents dans de multiples émulsions.
2.- Il est possible d’avoir, sur une même copie, des zones riches en détails, grâce à la reproduction photographique du négatif et d’autres avec un caractère pictural, grâce à la manipulation de la superficie de l’image qui permet de détruire ou masquer des détails du négatif.

Supports fournis aux stagiaires

Des supports pédagogiques relatifs aux techniques apprises, seront fournis aux stagiaires en format PDF.

1 stagiaires par poste de travail

Évaluation pédagogique en fin de parcours.

Evaluation continue sur les différentes étapes proposées.
Le stagiaire repartira avec une expérience suffisante pour pratiquer le procédé à la Gomme arabique en toute autonomie. Une attestation de stage mentionnant cette compétence peut lui être remise à l’issue de la période de formation.

Formateurs

CARLOS BARRANTES PHOTOGRAPHE, TIREUR ET ENSEIGNANT, diplômé de l'ENSP d'Arles

LAURENT LAFOLIE PHOTOGRAPHE ET TIREUR