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CHANTIERS NOMADES — IDS-AI-14-4-Jouer, voir, écrire (Tout en même temps)

Publié le 20/04/2021 — Produit n° 002318

: ART DRAMATIQUE-DANSE-AUTRES SPECTACLESTECHNIQUES ACTEUR COMEDIENSTYLES DE JEU ACTEUR COMEDIEN STYLE DE JEU IMPROVISATION

Maitriser les techniques d’improvisation

Informations générales

Profil professionnel des stagiaires


Intermittents (Artistes interprètes (hors musiciens))

:
AUDIOVISUEL, CINÉMA, SPECTACLE

:

Les candidats devront avoir plus plus de deux ans d'expérience professionnelle dans l’interprétation.

Identification du stage

:
Formation en présentiel

:

Formation destinée à des comédien.ne.s, acteur.rice.s professionnel.le.s, metteur.e.s en scène professionnel.le.s souhaitant travailler les techniques d’improvisation

:
Plan de développement des compétences

:

Maitriser les techniques d’improvisation à travers les objectifs suivants :
Comprendre et expérimenter le Penser-parler.
Identifier les appuis qui vont structurer l’improvisation à venir.
Cerner et enrichir les motifs de l’improvisation à venir.
Savoir comment enrichir sans cesse l’improvisation par le langage improvisé.
Définir une grille d’improvisation.

Durée de la formation : 70 heures


PANTALONE Estelle — 04 76 25 21 95
com@chantiersnomades.com
www.chantiersnomades.com

Informations pédagogiques

Programme pédagogique

Présentation du stage

Où commence le théâtre ?
S’il y avait théâtre dès lors que l’on est en présence d’un corps qui joue, et d’un corps qui regarde ? C’est l’hypothèse qu’on faite Marie Payen et Leila Adham, et qui les a conduites à proposer des spectacles aux équipes minuscules : sans auteur, sans metteur en scène, sans équipe ni plateau technique.
Regarder l’acteur qui joue, c’est tout ce qui passionne Leila Adham. Observer ce qu’il fait des mots, ce qu’il en fait en engageant dans le dire son corps tout entier. En s’engageant sur scène comme d’autres s’engagent dans les ordres ou dans l’armée. Regarder comment "penser-parler-bouger" est en vérité un combat pour la liberté. Et une bataille sans fin.
Regarder et recevoir. En admettant que ce qui est reçu déborde des cadres du théâtre et modifie la vie. Il est des mots que l’on n’entend plus jamais sans qu’ils ne nous ramènent, avec une certaine mélancolie, vers la bouche des acteurs qui les ont prononcés. Le théâtre n’est pas seulement du théâtre n’est-ce pas ? Et l’acteur n’est pas seulement interprète. Créateur, bâtisseur, accoucheur et accouché, il refait le monde sous nos yeux « et entre en concurrence avec Dieu » (Romeo Castellucci).

Pour Marie Payen, l’improvisation c’est l’art d’écouter. C’est ne jamais cesser d’écouter ni d’observer, ni même de penser en jouant. Improviser, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, est une sorte d’action « en creux ».
Ce qui guide une improvisation, c’est tout un monde de relations entre soi, les autres, des images, des sensations, et aussi des pensées, qui proviennent de notre état d’ouverture, ici et maintenant.
Penser-Parler-Bouger depuis ce monde-là.
On peut déjà être en état d’improvisation très profond et subtil tout en jouant un texte écrit. L’acteur est créateur de son interprétation, comme un peintre, ou même un auteur. L’interprétation est déjà une écriture.
Tout le travail est de « ne pas nuire ». Ne pas faire quelque chose qui pourrait bloquer l’intuition singulière de chaque jour.

Voulant écrire son premier solo, jEbRûLE, Marie Payen a fait pas mal d’improvisations sous les yeux de Leila Adham, pensant en tirer un texte final, et par une suite d’événements de travail, à force de dépôts, de plis et d’effeuillages, elles ont compris que le dispositif d’écriture qu’elles avaient posé là était plus libre qu’elles. Que le théâtre permettait des engendrements quotidiens, des régénérations quasi perpétuelles dans l’écriture même du texte.
Il fallait seulement identifier les appuis, repérer les motifs, laisser s’enrichir leur sujet par le langage improvisé, le plus longtemps possible, et accepter de ne pas tout contrôler.
C’est ce travail qu’elles veulent tenter de transmettre. Par des exercices ou des jeux physiques, vocaux, et par le travail d’écoute et de relation à soi et aux autres, à travers un texte ou sans texte, parvenir à identifier ses appuis, à reconnaître des chemins, à atteindre un état propice à la « grâce » d’improviser.
Chacun.e sera accompagné.e dans sa propre démarche, vers ses propres motifs, ses propres langue, grammaire, imaginaire…
Chaque participant.e devra venir avec quelque chose à accomplir. Ce peut être un texte à interpréter, ou un désir d’écriture. Et de leur côté les intervenantes choisiront un texte à travailler à plusieurs, et le transmettront à tous en amont.

Programme :

La formation se composera de cinq parties.
La première sera consacrée à la présentation de la formation dans toutes ses dimensions, administratives, techniques, organisationnelles, et bien sûr artistiques et pédagogiques. La seconde consistera à exposer de manière théoriques toutes les notions qui seront abordées au cours de la formation.
La troisième partie sera consacrée à des séries d’exercices et d’expérimentations centrées autour de chaque notion théorique, pour en faire des notions vécues et comprises de manière pratique.
La quatrième partie sera consacrée à des expériences d’improvisations qui seront ensuite décryptées et commentées collectivement.
Enfin la dernière partie sera une phase d’évaluation finale.
Il s’agira d’identifier ses appuis, comprendre ses motifs, laisser s’enrichir son sujet par le langage improvisé, et ne construire qu’en dernier lieu, en définissant une grille, de mouvement général. Et enfin, sauter dans l’improvisation.

I) Présentation du stage : (1/2 journée)
Présentation de la formation par les Chantiers Nomades, Marie Payen et Leila Adham.
Présentation de la structure, point sur les démarches administratives et l’organisation logistique de la formation. Présentation du lieu qui nous accueille, de sa démarche et du partenariat avec les Chantiers Nomades.
Les intervenantes introduiront le sujet en présentant l’état de leur recherche et leur désir de questionner et transmettre dans le cadre d’un chantier nomade.
Elles exposeront le déroulé et la progression pédagogique en corrélation avec ses objectifs ainsi que la perspective de mise en jeu permettant l’évaluation des acquis.
Présentation des stagiaires.

II) Appropriation des matériaux de travail : (1/2 journée)
Au cours de cette phase, les deux intervenantes exposeront les notions techniques qui seront abordées ensuite sur le plateau
La notion de « penser-parler »
Les appuis et les motifs.
La grille d’improvisation.
Cette partie permettra aux stagiaires d’acquérir un socle de connaissances et une terminologie commune.

III) De la théorie à l’expérimentation pratique (5 journées)

La notion de « penser-parler »
Exercices par sous-groupe centrés sur la notion de « pensé-parlé ». Avec à chaque fois pour l’ensemble du groupe un décryptage des expériences pratiques et un rappel des notions théoriques.

Les appuis et les motifs
C’est-à-dire les articulations qui serviront ensuite à structurer l’improvisation.
Exercices par sous-groupes centrés sur les notions d’appuis et de motifs. Avec à chaque fois pour l’ensemble du groupe un décryptage des expériences pratiques et un rappel des notions théoriques.

La grille d’improvisation
Présentation de la notion de grille (la structure de l’improvisation).
Exercices par sous-groupes centrés sur la notion de grille d’improvisation. Avec à chaque fois pour l’ensemble du groupe un décryptage des expériences pratiques et un rappel des notions théoriques.

IV) Expériences et décryptages (3.5 jours)
Cette séquence consiste à permettre à chaque stagiaire d’expérimenter les notions traversées jusque-là. Chaque stagiaire devra enrichir son improvisation en utilisant la technique du « penser-parler ». Chaque passage sera différent selon le projet défini de manière autonome par les stagiaires : en solo, en duo, en trio, etc… et toujours suivi d’un décryptage collectif pour cerner les points de fragilité et de progression.

V) L’évaluation (1/2 journée)
Les acquis théoriques et pratiques (application au plateau) feront l’objet d’un processus d’évaluation continue durant tout le déroulé de la formation et en lien avec les objectifs pédagogiques. Un regard attentif sera porté sur l’engagement du stagiaire tout au long du processus de travail.
Un bilan pédagogique de la formation et des stagiaires, d’au moins deux heures, sera réalisé le dernier jour du stage, avec l’ensemble des participants, les intervenantes et les Chantiers Nomades. Il sera composé de deux phases détaillées dans les modalités d’évaluation.

Informations complémentaires (méthodologie, ...)

Méthode pédagogique :
Tissage entre théorie et pratique.
Exercices ciblés sur une notion technique définie.
Expériences pratiques suivies de décryptage collectifs avec rappel des notions théoriques
Analyses

Supports et ressources fournis aux stagiaires

Textes, ouvrages, films, accessoires, décors, costumes
Carnet de notes, stylo
Plateau de théâtre, son, lumière, vidéo

Niveau visé après la formation

AUTRE