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COMPAGNIE DU MOMENT — IDS-AI6-2-Le clown : défi d’acteur, défi d’auteur. L’état d’écriture, mots et gestes, voix, écoute et rythme.

Publié le 21/04/2021 — Produit n° 002338

: ART DRAMATIQUE-DANSE-AUTRES SPECTACLESCIRQUE-ARTS DE LA RUE-ARTS VISUELS MARIONNETTECIRQUE - ARTS DE LA RUE CLOWN

Construire son personnage, appliquer les techniques de gestuelle et d’improvisation propres au jeu clownesque, se préparer mentalement et physiquement, développer les capacités narratives ou conceptuelles du geste et leurs combinatoires, expérimenter l’écriture d’un numéro de clown.

Informations générales

Profil professionnel des stagiaires


Intermittents (Artistes interprètes (hors musiciens))

:
AUDIOVISUEL, CINÉMA, SPECTACLE

:

Toutes personnes ayant une pratique du théâtre et/ou du clown, de préférence depuis au moins deux ans minimum.

Identification du stage

:
Formation en présentiel

:

Artistes de la scène professionnel ou en formation, désirants s’engager dans un travail sur le clown et notamment comédien-ne-s, musicien-ne-s, danseu-r-se-s, Chanteu-r-se-s.

:
Plan de développement des compétences

:

• Comprendre et appliquer les règles du jeu
Tel qu’elles sont proposées, sans s’enfermer dans un dogmatisme ou dans un système, et faire en sorte qu’elles servent comme outils à ouvrir les propositions de jeu et offrent de la liberté.
• Construire et utiliser un lexique, une boîte à outils à partir des règles du jeu et des outils proposés dans les exercices.
À partir des règles du jeu, ainsi que des outils proposés dans les exercices de techniques de relaxation, corporelles, du souffle et de la voix, de l’appropriation de l’espace scénique, d’improvisations, de l’écriture au plateau, du clown, et utiliser ce lexique dans le processus d’écriture au plateau.
• Construire l’action à partir d’un objectif d’écriture au plateau clair et identifiable.
Avoir des idées concrètes, savoir les décrire et construire l’action en traitant les signes (gestes, grain de voix, mots, mélodies, rythme, occupation de l'espace, etc.) en sorte qu’ils soient lisibles et au service de l’histoire qui se raconte.
• Développer une écriture poétique (quel que soit le langage physique, oral, sonore) où le sens reste ouvert
Pour garder le sens ouvert, à chaque carrefour, envisager plusieurs chemins possibles avant de passer à l’acte. Pour cela sortir du convenu, de l’attendu, et questionner dans le détail chaque étape de qui s’écrit au plateau. Adapter et préciser les signes (mots, gestes, grains de voix) pour les rendre clairs et devenir lisible.
• Développer les actions jusqu’à l’absurde, jusqu’au grotesque.
En utilisant divers procédés décrits dans les exercices (l’étirement ou le prolongement dans le temps ou dans l’espace, la répétition ou la récurrence, le suspens, la distribution du regard, l’empêtrement, le décalage, l’aveu, etc.), en partant de l’observation de ce qui est déjà donné à voir et/ou à entendre, du presque rien, traiter la matière de jeu gestuelle, sonore, verbale.

Durée de la formation : 91 heures

Lieu de réalisation
  • 58200 Cosne-Cours-sur-Loire
  • 93100 Montreuil


ROUCHE Vincent — 06 03 20 55 02
vincent.rouche@gmail.com
www.compagniedumoment.com

Informations pédagogiques

Programme pédagogique

Différent thème que nous allons aborder :
le mouvement scénique, le geste burlesque, l’écoute et le rythme, le
souffle et la voix, les règles du jeu clownesque, le rapport à la règle, le
rapport au plublic, le masque neutre, savoir entrer et sortir, l’écriture
burlesque en trois temps, le solo, le duo, le clown choral, se maquiller et se
costumer.
Journées types :
Matin
10 h 00 – accueil, bref partage.
10 h 10 -Mouvements, explorations physiques, échauffements (plus ou
moins une heure et demie). En alternance avec le travail du souffle et de la
voix
11 h 30 – Exercice du choeur avec les variantes : le pas, le chant, le masque
neutre, la danse du moment, l’histoire du jour… (plus ou moins une heure
et demie).
La pause
13 h 00 – Pause déjeuner.
Après-midi
14 h 00 – Improvisation solo, duo, et plus, divers exercices dont le pingpong,
le salut, le passage, la chaise sur la plage, l’entre-soi, l’entre-deux…
18 h 00 – Fin de journée.
Intermèdes :
l’après-midi est coupée de courtes pauses et d’exercices variés et brefs,
souvent collectifs, de jeu d’écoute, de rythme, de mise en corps, de mise
en alerte, chants en choeur (ce n’est pas du choeur du matin dont il s’agit).
Partage d’expérience
Un cercle de parole, un temps de parole, bref, est offert chaque jour en
début et en fin de journée. Chaque semaine un temps plus long est prévu.
Ainsi qu’en début et toute fin de stage. Ces temps de parole permettent à
chacun-e d’exprimer les questions, les frustrations, les joies, les
découvertes, etc.
Avertissement
Les journées peuvent être inversées dans leur organisation. Il arrive que ce
qui est prévu le matin se fasse l’après-midi et vice versa. Cela pour sortir
d’un train train où l’on s’attend à ce qui va se passer et où l’on s’endort.
Soit encore qu’elles le soient en but d’adapter le travail en fonction du
groupe et/ou des individus.

Informations complémentaires (méthodologie, ...)

À partir d’exercices liés à l’usage de soi, au corps en mouvement, au souffle et à la voix, mais aussi à la présence en scène à soi, à l’autre, au public, et plus largement à l’environnement, nous travaillerons à retrouver le potentiel créateur et poétique.
Le travail au plateau est en solo, en duo, en trio, et jusqu’à un travail choral, si le temps le permet. À l’instar de la vie quotidienne, il est question de trouver une existence forte dans le groupe. De comprendre et intégrer comment être seul, profondément, mais ensemble. Comment rester proche de soi, dans un rapport incessant entre le monde du dedans et celui du dehors ?
Comment faire du lien entre les mondes visible et invisible, et être en mesure de rendre l’invisible visible ?
Dans la vie quotidienne, la plupart de nos actions ont un caractère d’automatisme et d’habitude. Nous ne pensons plus ce que nous faisons. Nous savons, par exemple, que nous nous levons et que nous nous assoyons, mais nous ne savons pas ou plus comment. L’usage de soi nous échappe. Au quotidien du plateau, il nous faut retrouver la conscience. Pour ce faire, observer ce qui est, gestes, grains de voix, mots, etc. comme ça se présente. Faire la différence entre l’observation pure et simple de ce que nous percevons et les interprétations, les projections que nous sommes constamment tentés de faire à partir de nos perceptions. Questionner ce qui se dessine, gestes, grains de voix, mots, phrases, et ouvrir le sens. Guetter ces endroits où nous fermons le sens, en ne laissant que ce qui semble convenu, évident, prendre place comme seul chemin possible. Ouvrir le sens, c’est-à-dire, d'une action à la suivante, questionner les sens possibles, le cours de l'histoire qui se raconte.
Pour cela, il est question de faire la différence entre une conscience qui prend corps en amont, dans le courant ou en aval de nos actions (je pense ce qui va advenir et j'en pressens les effets avant d'agir ; je m’aperçois de ce qui arrive dans le courant de l’action ; ce qui s’est passé m’est révélé à postériori, parce que de l’extérieur quelqu’un ou quelque chose me restitue l’action).
Être conscient ne suffit pas. Donner à voir la conscience de la conscience est nécessaire. Être capable de donner à voir et à entendre, qu’on a vu et/ou entendu. Alors nous avons le choix. Sans faire système de rien, nous pouvons effectivement décider de donner à voir et à entendre, ou pas. Mais, plus le travail d’une conscience en amont existe, plus le choix devient large.
Comment faire pour que l’idée n’en reste pas à l’état d’idée ?
Nous marchons dans la rue. Généralement, nous n’avons pas particulièrement conscience de la manière dont nous marchons. Les choses sont automatiques. Nous marchons. Nous allons d’un point à un autre.
Une créature clownesque ou théâtrale, Bozo le clown ou Lady Macbeth, se déplace, marche dans l’espace fictionnel sur la scène. À l’instar d’une personne qui marche dans la rue, la créature ne se rend compte de rien. Elle est là, elle existe, mais elle ne s’occupe pas de savoir ce qu’elle fait ni comment.
En revanche, derrière la créature, le personnage, derrière le nez du clown, il y a quelqu’un, une personne, actrice, acteur, qui elle se doit de savoir ce qu’elle fait et comment. Non seulement elle doit avoir conscience de ce qu’elle produit, de ce qu’elle donne à voir et à entendre, mais elle doit aussi être capable, si le besoin s’en fait sentir, de donner à voir la conscience.
Dans un jeu de société, aux échecs par exemple, le joueur connaît les règles et rien n’est automatique. À chaque déplacement de pièce, il doit reconsidérer l’ensemble du plateau et penser les possibilités multiples de mouvement, pour finalement n’en choisir qu’une qui va déterminer la suite du jeu dans son ensemble. On ne s’attend pas à ce que le partenaire va produire comme mouvement, quand bien même certaines séquences sont connues. Et c’est le mouvement des pièces qui donne à voir la lecture que l’on a de ce qui se trame. De l’histoire qui se raconte. C’est le résultat du travail de pensée qui devient visible. On donne à voir la vie du dedans.
Ce qui se passe sur un plateau de théâtre est très proche, ou devrait l’être. Pas d’automatisme ; de la pensée rendue visible.
Nous, public, nous regardons la créature, mais en même temps, vous regardons la personne qui joue. Nous voyons qu’elle joue, mais nous croyons à ce qu’elle donne à voir et à entendre. Ce qu’elle donne à voir et à entendre c’est la créature, c’est le poème. Il n’y a que ça. La créature, l’histoire qui se raconte, n’est visible que par ce qui est donné à voir et à entendre. Rien de plus. Nous seulement ce que la personne a décidé consciemment de rendre visible, mais aussi ce qui est devenu visible parce que ça a échappé.
Ce qui est resté invisible ne nous parvient pas.
Mais il arrive souvent qu’il y ait confusion.
La lecture concrète de ce qui est effectivement donné à voir et à entendre nous guide et, d’une action à la suivante, l’écriture prend corps. Dans ce qui est donné à voir et à entendre, nous pouvons suivre les méandres, les déambulations de la pensée de celle, celui, qui façonne l’histoire qui se raconte. Il y a du lien entre la vie intérieure de l’actrice, de l’acteur et la vie du dehors, tout devient visible.
Des outils multiples seront là pour nous y aider. Nous prendrons garde de n’en faire aucun système, de ne rien dogmatiser. Nous chercherons la liberté à travers la règle.
Le formateur doit devenir dispensable. L’actrice, l’acteur, doit trouver son chemin d’autonomie.

Supports et ressources fournis aux stagiaires

Supports fournis aux stagiaires :
Corpus de textes à lire, à écouter, nez de clown.
Moyens techniques à la disposition des stagiaires :
Plateau, son, lumières, tapis, paravents.

Niveau visé après la formation

AUTRE